Hall du Château

- Sì.

Abandonna-t-elle dans un soufflement du nez et un sourire.

- Pensine veux dire « à la retraite » du Latina « errent » . La Pensine est une sorte de fontaine où des pensées « à la retraite », en retrait donc des souvenirs errent.

Pour essayer de trouver un sens à ces notions elle avait fait des recherches avant d’aller à Arcadia. Elle se gratta le derrière de l’oreille en souriant grandement, heureuse que le garçon le soit, par son rire.

- Qu’est-ce qu’il y a ?

Semblant comprendre son propos, il hocha la tête.

"Fontaine pour souvenirs ?", tenta-t-il de comprendre.

Arrêtant de rire, il ne s'arrêta pas de sourire pour autant, lui rendant celui de la jeune italienne.

"Oh, rien. Pensées mauvaises dans ma tête.", la rassura-t-il.

Son sourire était inébranlable.

- Sí, Sí.

Avec son pouce et son index droit elle forma une pince qu’elle amena au niveau de la tête du Plēsnien comme pour extraire les mauvaises pensées. De plus son autre main forma un puit, comme la fontaine, elle y jeta les idées noir en doublant le bruit d’une goutte d’eau avec sa bouche.

- Il serait temps de dormir ! Je t’accompagne aux dortoirs ?

Farnese exposait le terme général mais elle parlait précisément de celui des garçons, ayant un rituel qui pouvait paraître inapproprié puisqu’elle était une fille, mais peut être qu’Evzen ne saurait rien de cela suivant sa réponse.

Il la regarda faire en silence. Oui, il avait bien compris son explication.
Le Plzénois semblait tout à fait d'accord avec sa suggestion : il se faisait tard, et toutes ses découvertes du jour l'avaient épuisé.

"Oui, aller dormir !", s'exclama-t-il, enjoué.

- Je te souhaite bonne nuit Evzen Hajek !

Le.. Plzénois avait alors le "privilège" de se faire raccompagner jusqu'à son propre dortoir oú elle y entra allègrement pour se diriger machinalement vers un lit; non pas pour y dormir mais pour dire bonne nuit à quelqu'un allongé, un garçon, avant de repartir dans ses appartements.

"Dobrou noc, Farněsě.", lui répondit-il gentiment.

Remarquant son petit manège, il s’interrogea.

"Qui c'est, Farněsě ?"

Dans les dortoirs, le doigt de Farnese se posa en urgence sur les lèvres de son auditeur puisqu'ils étaient dans la pénombre dans le dortoir des garçons.

- Mon jumeau.

Murmura-t-elle tout bas en secouant la tête à la venues de pensées segrenues qui avaient déjà bien traversé des esprits, même tout jeune. Ils se trouvaient d'ailleurs dans le dortoir des garçons.

Il se tût en voyant son index se poser sur ses lèvres. Il se contenta d'acquiescer lorsqu'il entendit la réponse.

La voyant secouer la tête, il murmura.

"Quoi tu as?"

Farnese bagaya à la question alors qu’il continuait de parler contre son doigt.

- C’est que.. on a le même âge, les gens ne pensent pas que nous sommes jumeaux..

Expressément, elle faisait une phrase longue pour noyer le sujet.

- Ton lit est vers où ?

Dévia-t-elle en rangeant son doigt contre son corps.

"Oh. D'accord.", tenta-t-il d'être concis.

Le désignant de l'index, il s'avança vers son lit.

"Bon nuit, pěkný Farněsě.", la salua-t-il, se gardant bien de traduire le mot qu'il venait dire.

Elle souleva ses cheveux pour créer un petit remous d’air sur sa nuque et le dortoir des garçons qui sentait étrangement.

- Buonanotte Evzen !

Habituée à l’entendre parler dans sa langue durant la soirée elle n’y fit pas attention et fit volte face pour gagner le dortoir des filles en s’étirant.