Le Sanctuaire

L’italienne arrivera promptement avec son jumeau avant de lui lâcher la main. Soulagée d’avoir les pieds sur Terre, celle ci prit le temps d’admirer les 3 statues un instant, sûrement pour en déceler les symboliques de leurs futurs protecteurs -Si tant est qu’ils le soient.

- Dit Serpico, tu préfères lequel ?

Une petite question avant de détourner son regard vers le directeur qui avait introduit le lieu, une main sur le ventre sous entendant sa faim.

Le hasard fait qu'Emilio était lui aussi en train de se balader dans le coin. Il tombe sur Kayla, pensive, en train de regarder une statue.

-Salut ! Tu fais quoi ?

Ingrid est également là secouant la tête.

- Ils sont tellement fourbes...

-Je sais pas comment on peut les attraper.

Elle tourne la tête vers Emilio.

-Salut. On est venu là en sortant du bureau de madame Orlova. Le Cercle a attaqué Ozyrd et il a été accusé à tord.

Il soupire longuement.

-Encore eux ..? Ils s'arrêtent jamais hein ..? D'ailleurs, y'a qui dans ce foutu Cercle ?

- C'est incroyable qu'ils s'en sortent ! On était trois à lui dire la vérité !

Ce sentiment d'injustice était profond. Et en plus, elle n'avait pas pu finir son dessert.

-Bah on sait pas.. Y'a Nikolaus, Célestin et les autre on sait pas.

Il réfléchit un instant.

-Donc on combat un ennemi ... qu'on ne connait même pas ?

-On sait qu'ils portent des bandanas en attaquant...

-Et il suffirait que d'un coup, ils arrêtent de le faire pour plus qu'on les reconnaisse ... Malins ...

- Ils attaquent les élèves en traître... et ils vont pleurer chez les profs quand ils sont mis en déroute.

Répond-elle, en secouant toujours la tête.

-Ils laissent un de leur membre à chaque fois pour nous accuser les gredins.

-J'aimerais bien dire qu'il faut frapper l'ennemi fort et vite mais comme on sait ni qui ils sont, ni où ils sont, ça va être dur ... Y'a pas des soucis plus importants à régler ? Du genre ce dont vous parliez avec les professeurs ?

- On a été dans le bureau de la prof de vol, ils ont encore gagné ce matin.

Répond Ingrid, sans avoir compris qu'EmiliO parlait de ce dont ils avaient discuté avec Monsieur Furbo.

-Bah.. Je veux bien moi. Mais si on se fait agressés pour rien on pourra plus rien faire du tout.. Faut régler un problème à la fois.

Ingrid était gentille mais ce n'était définitivement pas une lumière.

-Ouais mais d'un côté, vous avez un truc qui menace la sécurité de toute l'école, qui a l'air complètement fou, avec des trahisons, de la magie qui ressuscite les morts etc ... Et de l'autre une bande de couillons qui balancent des flipendos sur des élèves ! Pour moi les deux problèmes ne sont d'urgence égale !

Ingrid était intelligente. Cependant la colère et ne sentiment d'injustice ne l'aidait pas à réfléchir.

- C'est un problème aussi ! Ils s'en prennent à tout le monde. Et au moins, sur le Cercle, nous pouvons essayer quelque chose. L'autre, même les profs sont dépassés.

-Oui mais comme je te dis, on pourrait très bien essayer de faire quoi que ce soit, et je sais pas quoi d'ailleurs vu que c'est Ozyrd qui en sait le plus et qui se fait agresser, si ils décident de nous tomber dessus et de nous envoyer à l'infirmerie, on pourra plus rien faire du tout Emilio.

Elle quitte la statue des yeux.

-Et on peut rien faire à notre échelle pour le reste, c'est aux professeurs d'agir, ils ont interdit qu'on aille à Grimsby, et on pourrait rien faire face à des nains ou des Indiens avec nos pauvres compétences.

Il hausse les épaules.

-Tendons leur un piège alors ! Vous les connaissez mieux que moi, ça devrait pas être bien dur de les attirer.

- On sait quasiment rien sur eux ! Les pièges c'est leur stratégie. Ils sauront sûrement nous contrer.

-Faut que quelqu'un fasse l'appât et que les autres restent cachés avec un professeur pour les prendre la main dans le sac.

Il fait non de la tête à Ingrid.

-Pas si on ramène un prof comme l'a proposé Kayla ! Son plan est super.

- D'accord. On a plus qu'à le mettre en place.

-Faut trouver un Professeur qui veuille bien nous aider alors.

Elle s'étire.

-Enfin bref, je dois vous laisser pour l'instant, j'ai des trucs à faire, on s'organise plus tard.