La pièce aux mystères

Malgré son apparence, Farnese n’avait pas la santé fragile et en regardant ses camarades elle se ressaisit tout en respirant l’air factice mais frais du dehors - À cause de la pensine qui était froide ? En pointant l’entrée de la forteresse pour essayer de capter les autres, elle tourna sa tête en tout sens pour voir si il n’y avait pas un homme semblable au fantôme.

La jeune fille hocha la tête aux contemplations de ses compatriotes même si elle ne s’extasiait pas, elle avait voulu faire la même chose, pour des souvenirs très peu idylliques.

- Clémence, tout va bien de ton côté ?

- Vous voulez que l’on entre ?

Proposa Farnese en rendant un petit sourire à Clémence.

Un homme a la stature imposante passa l'entrée de la cour, ses plaques d'armure reflétait les quelques rayons du Soleil qui caressaient les tuiles du château. Une longue moustache et une barbe bien taillées venaient habiller un visage dur, un visage fier. Ses bottes de cuir martelaient le sol, un roulement de tambour sourd qui sonnait le glas de la mort pour quiconque oserait se dresser sur son chemin. Ses épaulières larges et son col montant lui donnaient une allure supérieure. Sa main gantelée vint se poser sur le pommeau d'une baguette au bois foncé, autour duquel s'enroulait un liseré d'argent.

- Je ne pensais pas que tu viendrais jusqu'ici, Amrynn.

Il écarta les bras, accueillant l'invité impromptu d'un sourire froid.

- Es-tu venu pour parlementer, abandonner, batailler ? Ou bien dois-je le découvrir par moi même ?

Farnese prit gentiment le bras de Clémence - si elle le voulait bien- pour s’écarter du chemin du commandant de chevalerie qu’il semblait fort ennuyant de déranger même si il ne pouvait les voir, l’effet spectaculaire s’y prêtait bien.

Tous ne pipaient mots, elle se demandait si ils l’avaient bien entendu quand elle leur avait avertit de ce qu’il se passerait pour eux.

Du côté opposé, une silhouette vêtue de haillons décolorés et de bandes de tissus s'avança. Le visage ombragé par une capuche grise,elle marchait lentement, sa main délicate portait un vieux bâton tordu. Elle avait l'allure et la démarche d'une Faucheuse qui s'apprêtait à emporter avec elle une nouvelle âme. Elle s'arrêta à bonne distance, silencieuse, on pouvait sentir son regard perçant, dans l'obscurité de sa capuche. Sa cape déchirée flottait derrière lui, sans qu'il n'y ait de vent, soulevée par la simple force de sa volonté.

Elle finit par s'arrêter et posa sèchement son bâton au sol, créant ainsi une secousse que même les élèves pouvaient ressentir.

- La provocation s'arrête ici Ioannes. Mon vieil ami, n'as tu pas encore compris ? Le destin n'est jamais dans les mains d'un seul homme.

Aiassa eut peur de ce second protagoniste en haillon, très sinistre et recula. Elle serra le bras de Clémence comme si elle était son frère de substitution à ce moment là, avalant sa salive pour poser son regard vers le commandant, peur de sa réponse par la baguette.

- Il était entre les mains d'un seul Ordre. Une seule volonté.

Coupa Ioannes.

- Un cycle est fait pour être brisé. Ou bien notre liberté n'est qu'illusion et nos espoirs resteront des fantasmes. Des hommes de valeur ont accomplis de grands faits. La valeur et la postérité nous intéressent moins que l'éternité.

Il dégagea sa cape à la croix noire d'un geste ample du bras, dégainant ainsi sa baguette.

- Nous réussirons là où tu as échoué il y a bien longtemps.

Johannes menaçait Amrynn, l'extrémité de sa baguette brillait d'une lueur intense, relâchant de vives flammèches.

« Il », leur chevalier ? Son regard tomba sur les flammes qui sortaient de la baguette du commandant. Subitement, c’est ce dernier qui l’horrifia le plus et elle commença à suffoquer en serrant un peu plus son bras, se reculant encore et encore, en panique.

afk de la joueuse

Amrynn savait parfaitement ce qui allait se passer. Il demeurait immobile, fixant l'homme fou en face de lui. Il leva son bâton.

- Tu n'oserais pas... Tu sais très bien que tu mourrais.

La cape d'Amrynn cessa de flotter.

Il jette un coup d'oeil à ses camarades.

-Je suis le seul à pas comprendre grand chose ..?

- J'ai vu ma mort, et ce n'était pas pour ce jour.

Ioannes pointa calmement sa baguette sur Amrynn.

- Fyrae !

Un torrent de flammes jaillit alors, tourbillonnant sur lui même, embrasant tout sur son passage. Les flammes approchèrent à grande vitesse d'Amrynn qui en était stupéfié. La surprise était bien réelle.

Elena ne quitte pas la scène des yeux mais répond à Emilio.

- Chut... On en parlera à la fin. Moi non plus je n'y comprends rien mais... On recoupera nos infos !