Bureau d'Anastasia Orlova, Professeure de Vol

La demoiselle déverrouille la porte, avant de faire entrer les élèves.

- Expliquez-moi ce qu'il s'est passé. Tout de suite.

- Il m'a attaqué alors que je lisais tranquillement un livre dans le parc Madame !

-Ingrid et moi on étaient pas là mais on les connaît madame ! C'un groupe qui attaque des élèves au hasard, on a eu des retenues à cause d'eux l'an dernier et ils portent des bandanas !

Le jeune garçon entre dans la pièce et se dépêche de raconter tout dans les moindres détails, non sans regarder Célestin assez durement.

- J'étais avec mon sac de pomme dehors, et ils sont tous arrivé, le groupe des duellistes ou je ne sais quoi... Une fille qui était leurs chefs avait l'air de m'en vouloir car j'étais soit disant populaire.

Merci qui ?

- Ils ont voulu me prendre mon médaillon ou sinon ils me tabassaient, je me suis pas laissé faire et j'ai réussi a en prendre un en otage en lui fonçant dessus après un Lumos Solem, ils avaient tous leurs bandanas pour pas qu'on les reconnaisse, y'a quelqu'un qui est arrivé avec les ballons d'hier soir et leurs a jeter un liquide étrange qui les a fait pleurer, puis ils ont tous décamper rapidement en criant que que c'était pas fini et qu'ils "m'auront". Ils utilisaient des espèces de tactique de combat de sorcier, des formations de défense et d'attaque.

- Je comprend rien à ce qu’il dit !

En plus il n’a pas de bandana le petit celestin tout gentil.

- C'est vrai ! Ils nous ont attaqué l'année dernière dans la Bibliotheque, ces malandrins !

Ajoute Ingrid.

La demoiselle écoute le récit de chacun des partis engagés dans cette petite escarmouche. Les réputations des deux élèves étaient équivalentes, plus ou moins. Célestin avait la réputation d'aider régulièrement ses camarades. Ozyrd était aventureux, mais n'avait pas pour habitude de se battre et de frapper les autres élèves. Bien que les témoignages de Kayla et d'Ingrid appuient les dires de ce dernier, il était impossible de trouver une quelconque preuve. Et la justice étant différente à cette époque, Anastasia finit par prendre la parole :

- Vous êtes consignés dans le réfectoire, tous les deux, pour l'heure qui suit.

Ozyrd peste intérieurement, il en était sur bon sang.

- Et si ils cherchent a me ré-attaquer je fais comment Madame ?

Demande-t-il poliment, montrer sa colère ne ferait que lui porter préjudice.

- Je suis puni alors que je me suis fait attaquer madame ?

Celestin commence à pleurer.

- Je vais me faire battre par mon père bouhouhou.

-Et ils vont s'attaquer à d'autres élèves madame !

- Ils l'ont déjà fait et le referont ! Ils vont prévenir les professeurs pour nous piéger !

C'est ce qu'il s'était passé la première fois.

Difficile de prendre une femme d'Europe de l'Est par les sentiments.

- Ozyrd s'est mis dans cet état tout seul ?

Demande la demoiselle.

- Ma décision est prise.

Malheureusement pour les élèves, le gentil Célestin avait plusieurs choses qui jouaient en sa faveur. Cependant, l'Anglais présentait également des traces de lutte.

- Ramenez-moi des preuves concrètes de ces duellistes, la prochaine fois. Même si je doute fortement que Célestin agresse d'autres élèves. Tout comme pour Ozyrd.

L'absence de lumière sur cette affaire l'obligeait à coller les deux. Le coupable serait collé, et l'innocent serait un dégât collatéral.

Tant pis, le jeune garçon se lève, soupirant alors. En discuter plus longtemps ne changera pas les choses, il fera sa colle et puis c'est tout.

- D'accord Madame Orlova.

- Il m’a tabassé en se roulant au sol j’ai tenté de me défendre normal qu’il soit boueux madame ! C’est logique !

Le garçon se dit que c’est bien une prof de vol, débile ! C’est la pensée du garçon pas du mj.

-Et ta copine t'as abandonné en plus, t'as plus rien pour toi.

Dit-elle, furieuse que ces salopiauds gagnent les faveurs des profs une fois de plus.

- J’ai pas de copine.

- La discussion est terminée.

En 1816, il n'y avait pas réellement de place pour les pleureuses.

- Vous pouvez disposer. Et tâchez de ne plus vous faire remarquer.

La demoiselle ajoute une dernière phrase :

- La vérité sera faite tôt ou tard. Les réels coupables seront sévèrement sanctionnés.